Depuis que Bavouillator est né, on avait pas eu à se plaindre...
Nan, sans rire, notre gnome à une santé de fer !!
Mise à part l'ictère précoce qui à bien faillit lui coûter la vie à sa naissance (monsieur, à moins de 24h de vie, avait eu droit a la couveuse, aux rampes de lampes UV et aux monito H24...), Bavouillator arborait un carnet de santé vierge de toutes maladies, de toutes inquiétudes, de toutes douleurs...
Bref, notre bébé avait une santé de força... Oui mais bon, toutes les bonnes choses on une fin !!
Mis à part la panique du 39.6 de fièvre persistant, à cause d'une bonne vieille poussée dentaire de derrière les fagots, (et les 100 euros volatilisé entre le médecin de garde et le taxi aller/retour...), je ne connaissait pas l'inquiétude, la détresse et la douleur d'un bébé (qui plus est le siens) malade...
Mais cette nuit là, à 5h15, je me suis réveillé en plein rêve... Je me suis levé la tronche dans le gaz sévère, ouvert la porte de sa chambre et lui ai redonné sa totote... Comme à chaque fois, je lui ai dit que c'était pas l'heure et que c'était "dodo". Je l'ai remis sur le dos, remis la gigoteuse bien comme il faut et je suis retourné me coucher...
5h20, Bavouillator faisait des bruits bizarres et ne se calmait pas... J'entendais bien qu'il y avait quelque chose, genre cauchemards, ou chagrins intenses... Et puis, avant qu'il se couche, je lui avait donné une seringue de doliprane et un pti coup de dolodent car il était un peu grognon... Foutu dents...
Allez, j'y vais, je lui fait un pti câlin et hop, dodo (pour tout le monde). Je suis arrivé une nouvelle fois dans sa chambre, je suis rentré, je l'ai pris dans mes bras (gigoteuse incluse hein !!) et je me suis posé avec lui dans le fauteuil, dans le noir, dans sa chambre. Comme d'hab quoi....
Sauf qu'il y avait quelque chose qui clochait grave...
Mon petit, tout petit homme, respirait fort, très fort... Trop fort ! A chaque respiration, je le sentait lutter, je le sentait vibrer... A chaque respiration, je sentait sa douleur... Et puis, je sentait qu'il était brûlant, en nage, en panique... Alors je l'ai mis sur son matelas a langer, j'ai allumé la petite lumière et j'ai vu... J'ai vu ses lèvres violettes (un violet leger, mais il était quand même là...), ses yeux exorbité et rempli de larmes. J'ai vu son teint blanc et son expression de détresse...
Et là, maman panique !!
Bin oui, forcément, quand tu vois que ton gamin lutte pour respirer et que tu le sent aussi mal que ça, qu'il est 5h30 du mat', TU PANIQUE... Normal, pas le choix. Du coup, je me suis réveillé d'un coup, et je me suis mise a courir partout. J'ai allumé les grandes lumières, j'ai enfilé un pull (oui, dans la panique, j'ai quand même garder un minimum de pudeur !!) et j'ai enfilé, par la même occasion, le thermomètre dans les fesses de mon chéri (mon fils, pas mon mari hein !!). Dans l'attente du résultat thermométrale, j'ai chopé le doliprane et la seringue, et hop, j'ai tenté de lui donner une dose. Oui mais voilà, monsieur qui avale ça comme une dose de nutella (j'imagine qu'il va adorer le nutella...) d'habitude, à mis 50 ans à avaler sa dose de fraise sans sucre... Dans la foulé, le thermomètre c'est mis à faire des bip bip bip biiiiiip différents de d'habitude...
Et j'ai reconnu au son, le bip bip bip du "là, j'veux pas dire, mais la personne à qui je sonde le fondement fécal à de la fièvre hein !!".
En effet, 39.8 de fièvre, c'est ce qu'on appelle un bon coup de chaud !!
Bref, mon gamin était super mal, à pleurer dès qu'il n'était pas dans mes bras. Pauvre petit amour... Je l'ai ramené avec moi dans le lit parental, et je l'ai câliner, dorloter et cajoler, tout en comptant les heures qui me séparai de l'ouverture des cabinets des médecins.... Et puis 8 heures est arrivé, Bavouillator toujours autant malade, un chouilla moins de fièvre (39.5) et toujours pas calmé ni dormi... Moi, en panique, j'ai appelé les médecin, pour trouver celui qui pourrai me prendre moi et mon fils en urgences, le plus tot possible... 14h30, c'est le plus tot que j'ai trouver...
Au final, mon cher petit cœur nous a fait une laringyte aigüe, une otite, une bronchite, une poussé dentaire pour sa deuxième dent du bas, le tout en même temps... Oui, parce que c'est un fou dingue ce gamin !!
Verdict, deux nuits blanches pour moi, presque blanche pour Bavouillator, et nuit agité pour Super Papa (qui bossait...). 48H de stress et de calin non stop maman/bébé... Un pti garçon inconsolable dès qu'il n'était pas dans mes bras, qui ne mangeait pratiquement plus et qui n'avalait plus sa salive. Déjà qu'il bave en temps normal, je t'explique pas l'usine à bave !!
Aujourd'hui, il va mieux, même beaucoup mieux. Les antibio ont fait leur oeuvre, et mon Bavouillator n'en est que plus heureux !
Je me suis senti maman à 2000 milliards de pour cent... Maman au taquet, maman dévoué, maman inquiète... Une VRAIE maman...
C'est pas que j'en doutait avant, mais là, je suis sure de ce que je ressent vraiment pour mon fils. L'épisode ou il a été malade m'a révélé des sentiments et des émotions dont je ne soupçonnait pas l'existence... Une inquiétude, une douleur physique de le voir si mal que ça et de ne rien pouvoir faire. J'en ai pleurer, je n'ai pas honte de le dire. J'ai pleurer de le voir aussi mal que ça. J'ai pleurer de frustration.
Je suis une maman... Une maman investie, une maman jusqu'au bout des ongles... Et si mon bébé va bien, je vais bien...
Oui, c'est aussi simple que ça !
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