Bon, je pense qu'on sait tous qu'être parents, c'est pas une évidence, que c'est pas non plus tout rose, ou inné.
Lorsqu'on est pas encore parents, ou en passe de l'être mais que c'est pas encore fait, on se figure que... On se fait un espèce d'idéal, sur la vie de tout les jours, ou encore au niveau de son comportement ou de celui de son bébé.
On s'imagine que la vie avec son bébé se passera impeccablement bien, qu'il n'y aura pas d'accrocs, pas de heurts. Et puis on se dit que même si il y aura des petites engueulades (on essaye d'être un minimum lucide dans nos délires fantasmagoriques !), ce sera vite réglé et que ça n'arrivera pas (trop) souvent !
On s'imagine en Super Maman (la vraie !), qui réussi tout, et qui fait tout nickel chrome... Une Super Maman qui gère le pâté, la maison, son homme et son gamin, tout en prenant soin d'elle et de sa vie sociale. On s'imagine en Super parent (car oui, on pense aussi a Super Papa !), et on se projette tout les 3... On se voit en petite famille heureuse et idéale (une famille parfaite quoi...).
Et puis on devient parent pour de vrai. On se retrouve avec son bébé, sa moitié et sa vie à 3 (ou à plus hein !) idéalisé. Mais très vite, on se rends compte que ce qu'on avait imaginé, ce qu'on croyait, ce qu'on espérai ne se passe pas, et qu'à la place, il se passe tout pleins de choses qu'on aurai pas prévu, pas voulu, pas envisager, pas imaginé...
Perso, j'ai fait de la merde en ce qui concerne les rythmes de vie (sieste et heure du couché de Bavouillator), j'ai pas vu venir le piège du "tu ne vis que pour ton gamin"... Au final, Bavouillator était devenu le centre du monde (ou presque) et mon couple devenait de moins en moins mis en avant (voir plus du tout), alors que j'étais la première à dire que "non, je ne me ferai pas avoir", et que "j'instaurerai des limites et des règles"...
Ouai ouai ouaaaaiiii... C'est ssssllaaaaaaaaa ouuuiiii !
On se retrouve à prendre des (mauvaises) habitudes qu'on n'aurai jamais voulu prendre... A avoir un rythme de vie de dingue, de le subir... On se retrouve, sans trop savoir pourquoi, à s'énerver pour un rien, à ne plus être patient, à être fatigué, irrité... On découvre un beau matin qu'on ne ressemble pas du tout à la personne/mère/épouse/femme (rayer la mention inutile !) qu'on voudrait être mais qu'on est tout son contraire !
En fait, on se prend dans la gueule la réalité. Et la réalité, c'est que la vie parfaite, celle qu'on espère (consciemment ou non), celle qu'on (a) fantasmé, qu'on voudrai (tellement) avoir, n'EXISTE PAS !
Bin ouai, c'est comme ça...
Et une fois que t'a pris ça dans la tronche, que tu l'a intégré et digéré, tu peux avancer dans ta vie perso et tes autre vie annexes (celle de maman, d'épouse et d'individu... >Rooooo, tu suis pas hein !! ^^)... Je pense que je suis actuellement sur l'acceptation et que je commence à avancer, petit à petit...
Je me suis senti et retrouvé perdu. Je ne savais pas comment faire, et si je faisait bien. Je ne savais plus comment réagir, ni comment contrer toutes les contradictions qui se jouait sous mon nez.
Car oui, être parents, c'est accepter certaines choses qui nous font mal ou qui nous dérange, pour le bien de ces enfants (1ere contradiction et pas des moindre ! C'est une des pires !). Et ça commence par entendre son enfant pleurer et hurler dans son lit, et ne pas y aller, afin qu'il comprenne que c'est l'heure de dormir, et que c'est pas lui/elle qui décide mais maman et papa.
Les gens qui ne sont pas parents ne peuvent pas comprendre ce qu'on peut ressentir quand on entends son enfant pleurer, crier, hurler pour nous appeler afin qu'il soit dans nos bras (parce que être dans son lit, ça ne lui plait pas, c'est pas ce qui se passait avant !)...
Et là, tu dois contrer ce sentiment qui te pousse (irrémédiablement) à aller chercher ton bébé, lui faire des bisous et des câlins en le prenant dans tes bras, car si tu veux qu'il fasse la sieste ou qu'il dorme dans son lit, c'est pour son bien, pour sa construction personnel, et pour ton bien à toi, parent aimant et déterminé à éduquer correctement et avec amour ton pti lardon...
Certain vont appeler ce que je viens de te raconter le BabyBlues... Oui, pourquoi pas... C'est peut être ça...
Au final on s'en fou, car ce que je viens de te décrire, on passe toutes (et tous) par là, sauf que certain(es) ne s'en rende pas compte... En ce qui me concerne, ce n'est pas le BabyBlues, c'est simplement le cheminement normal de tout parent (et en particulier les mamans). E't c'est surtout valable pour les premiers enfants, car après, t'es quand même un peu rodé, tu sais comment ça se passe...
Mais ce qui compte, c'est de pouvoir exprimer, accepter et avancer sur ce merveilleux chemin de la parentalité, avec ses erreurs, ses défaites et toutes ses joies et ses choix judicieux (si si, vous verrez, on en fait quelque fois !). Le principal, c'est de pouvoir faire le deuil de ses fantasmes parentaux et d'accepter qu'on ne sera jamais un parent parfait, mais que ce n'est pas grave (et que c'est même rassurant finalement !).
Le principal, c'est d'accepter d'être la personne que l'on est, et d'accepter que l'on soit parfaitement imparfait...
En fait, ce qu'il faut, c'est simplement ne pas se prendre la tête et faire de son mieux avec tout pleins d'amour ! (On dirait une pub kinder ! mdr).
Et vous, vous avez eu ce passage à vide (ou à plein) sur votre parentalité ?
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